L’élagage, ou arboriculture ornementale, consiste à tailler un arbre, une haie ou une plante, en vue de limiter son développement, de l’orienter ou encore d’optimiser ses ressources et ses dépenses énergétiques. Il se pratique en retirant les branches inutiles, gênantes et/ou nuisibles. Cette discipline répond aux contraintes nouvelles que les arbres anthropomorphisés connaissent. Les besoins ont en effet évolué ; l’arbre est désormais décoratif et a vocation à orner les jardins et les bords de route. Il est ainsi nécessaire et essentiel de contrôler sa taille et sa santé pour la sécurité et le confort de chacun.
L’élagueur dispose d’un matériel adapté pour grimper dans l’arbre et opérer en toute sécurité. Son équipement de mise en sécurité se compose d’un baudrier, d’une corde, de mousquetons, d’un casque et de chaussures pour sa sécurité ; pour l’élagage, il est muni d’une fausse-fourche et d’une longe armée.
Les travaux d’élagage répondent à divers besoins : pour maîtriser le volume et la hauteur d’un végétal, gagner en lumière, faciliter le passage, limiter les risques de chute de branche, éviter que ces dernières ne touchent des fils de lignes électriques ou un toit, prendre soin des arbres ou rééquilibrer et redonner forme à un végétal. Il peut également permettre de supprimer des parties malades ou endommagées, ou encore d’améliorer la production.
La période d’élagage dépend de la taille opérée :
L’élagage élimine les branches vivantes ou mortes et certains bourgeons pour valoriser la bille de pied. Il ne se pratique pas à la légère, mais de manière raisonnée et préparée.
Il existe plusieurs formes d’élagage, chacune ayant des méthodes différentes.
L’élagage sylvicole sert à limiter le développement des nœuds aux insertions des branches afin d’améliorer la valeur du bois d’œuvre. Elle consiste à remonter la couronne des arbres.
Cette technique est uniquement à visée esthétique et a valeur d’entretien des arbres. Elle sert à adapter le volume d’un végétal ou à l’orienter pour le contraindre à correspondre à son environnement, qu’il soit urbain dans la cadre des collectivités ou qu’il s’agisse d’espaces verts.
Cette forme d’arboriculture fruitière est une taille destinée à stimuler la croissance et la production des fruits d’un végétal.
Chaque végétal est unique. Il importe d’en prendre soin et de préserver sa santé, de ne pas le couper n’importe où ou n’importe comment. Pour cela, il convient d’opter pour le mode d’élagage adapté.
Cette forme de taille permet de réduire régulièrement le volume des grands arbres à développement important. Cela comprend la taille par prolongation, afin d’étirer les branches dans une certaine direction, et la taille sur « tête de chat » qui consiste à couper régulièrement au même endroit. L’élagage architecturé se compose également de tailles plus complexes, telles que les topiaires, les rideaux sur tête de chat ou les niwakis.
Cette technique a pour objectif de préserver un végétal d’une grande valeur patrimoniale présentant néanmoins une faiblesse. Le système de hauban en cordage permet de conforter sa structure tout en évitant les coupes qui risqueraient de le déséquilibrer et de mal cicatriser.
Lorsqu’un végétal est taillé, c’est comme s’il subissait un acte de chirurgie. Il lui faut cicatriser et réapprendre à évoluer sans une ou plusieurs parties de lui-même ; son écorce a été altérée et est exposée aux agressions du climat, des insectes et des champignons. Pour éviter les complications post-opératoires, il importe d’opérer une taille raisonnée et douce à l’aide d’outils adaptés (sécateur, scie ou tronçonneuse d’élagage) et de respecter l’art et la manière d’agir pour aider le végétal à cicatriser. Idéalement, les coupes doivent être de petite surface et être effectuées près des zones dites de régénération afin de faciliter la cicatrisation. Dans le cas contraire, l’arbre est exposé et finit par pourrir et se creuser.
L’élagage peut également être pratiqué dans le cadre de l’abattage de végétaux ou de cimes. Il s’agit dans ce cas d’une taille d’abattage, opérée en plusieurs étapes pour des raisons bien souvent de sécurité et de contraintes environnementales. Elle peut se compléter par une action de dessouchage et de broyage sur site.
Pour pouvoir travailler en toute sécurité et avec efficacité chez des particuliers ou dans le domaine public, l’élagueur professionnel dispose d’un équipement de protection individuel (EPI) spécifique fourni par son entreprise : un casque, un pantalon et des manches anti coupures, des lunettes de protection, un casque pour l’isoler du bruit, des gants, des chaussures de sécurité, un baudrier avec harnais, une corde, des mousquetons, une fausse-fourche pour préserver l’arbre et la corde, et une longe armée. Cet équipement de grimpeur lui permet de se déplacer dans les arbres et d’opérer en sécurité. En cas de besoin, selon les contextes, il peut également faire appel à une nacelle. En revanche, il ne peut utiliser les griffes qu’en cas d’élagage d’arbres destinés à être abattus, car elles blessent inutilement l’écorce.
Pour réaliser un travail de qualité, le professionnel doit définir ses objectifs de taille avant d’intervenir afin d’éviter les risques d’erreurs lors de son service. Pour des raisons de sécurité, l’élagueur n’intervient jamais seul ; il est systématiquement secondé d’une personne formée aux premiers secours.
Lorsqu’il coupe, chaque angle doit être réfléchi et parfaitement exécuté afin de ne pas abîmer le végétal. En outre, leur diamètre doit être limité pour ne pas exposer ce dernier aux agressions extérieures. Il doit laisser suffisamment de bourgeons pour permettre à l’arbre de survivre et de cicatriser et s’assurer que chaque coupe soit proche d’une zone de pousse et qu’elle soit propre et bien finie.