Le but du curage de mares, de fossés, de cours d’eau ou d’étangs est de contrôler les dépôts de matières, de limiter les engorgements et les risques d’envasement et d’éviter les détournements de flux. Dans certains cas, l’opération sert à la création d’étang artificiel, elle peut s’accompagner d’une opération de vidage d’étang si le niveau l’exige, de travaux de terrassement, de vidange ou de mise en conformité des zones humides ayant subi un envasement. L’opération consiste à extraire et à exporter des matières accumulées dans l’eau.
Cette technique d’entretien se doit d’être réalisée par des professionnels ou des entreprises spécialisées et dans un contexte adapté et raisonné, car un curage mal effectué peut au contraire bouleverser complètement un écosystème et conduire à sa destruction. Pour cela, l’opération doit se pratiquer dans le respect d’orientations précises.
Les matières doivent être analysées afin de ne pas libérer de pollution, de substances toxiques ou d’agents pathogènes lors du curage en milieu aquatique.
Il existe trois techniques de curage : mécanique, hydraulique et pneumatique.
Ce type d’opération consiste à opérer au moyen de godets depuis les berges – pour les pelles mécaniques – ou depuis la surface. Il permet l’extraction de matières graveleuses et non contaminées ; toutefois, il est déconseillé pour les sédiments fins afin d’éviter leur dispersion et les risques de pollution.
Cette technique s’effectue au moyen de plusieurs types d’engins :
La dragline : elle permet de curer des étangs d’une largeur inférieure à 150 mètres. Difficile à manœuvrer, elle exige que la berge soit dégagée et le sol stable.
Cette technique a pour grand avantage d’entraîner une remise en suspension des matières très faible. Toutefois, il engendre un important volume d’eau par rapport aux sédiments extraits, raison pour laquelle il convient de prévoir des bassins de décantation et un système de rejet des eaux.
Cette opération s’effectue au moyen de plusieurs types d’engins et matériels :
La pompe flottante : le pompage s’effectue avec une tête racleuse d’aspiration. Les matières aspirées sont refoulées à une distance maximale de 12 mètres.
Ce type d’opération est conçu pour respecter la fragilité du milieu. Rarement utilisée, cette technique se réalise depuis la berge et consiste à retirer la vase présente sur le fond de l’étang au moyen d’une baguernette, une sorte d’épuisette.
Après leur extraction par pelle mécanique ou mini-pelle, les matières subissent un premier traitement. Cette opération permet de séparer les sédiments des détritus curés au moyen d’un dégrillage, d’un tamisage et/ou d’un ressuyage.
Ils sont alors étudiés, en termes d’impact et de résidus générés. Enfin, ils sont transportés par barge, pipeline, drague, train, camion ou convoyeur.
Par la suite, ils sont utilisés de différentes manières.
Le réemploi des sédiments : ils peuvent également servir au remblai de sites pour les entreprises de travaux, à des réaménagements paysagers ou travaux publics, à la production de matériaux, à du terrassement, à la stabilisation ou à la fertilisation des sols.
Les sédiments subissent plusieurs types de traitements :
l’incinération consiste à analyser les sédiments et à incinérer ceux qui peuvent l’être sans danger.